Laurence Des Cars prend mercredi 1er septembre les rênes du musée du Louvre. Pour la première fois de son histoire, le musée de grande renommée aura à sa présidence une femme.

Personnellement choisie par le président de la République Emmanuel Macron, Laurence Des Cars devient ce mercredi la première femme à présider le musée du Louvre. Jusqu’ici présidente des musées d’Orsay et de l’Orangerie, la nouvelle présidente et directrice du musée se dit « très honorée de cette nomination » et exercera « cette responsabilité dans la discrétion ».

Une femme de toutes les cultures

Âgée de 54 ans, la conservatrice du patrimoine français cumule un beau palmarès : elle a été la directrice scientifique de l’Agence France Museum, chargée du projet du Louvre Abu Dhabi, et ancienne présidente des musées d’Orsay et de l’Orangerie. Ses expositions originales, pouvant porter des questions sociétales comme le modèle noir, et son ouverture aux artistes contemporains (tels que le chanteur Abd al Malik et le plasticien Laurent Grasso) lui ont permis de rajeunir et de diversifier le public, avec 3,8 millions de visiteurs à son arrivée en 2016 et 4,7 en 2019.

Laurence des Cars a également participé à de nombreux débats sur les biens spoliés, notamment sur la restitution du seul Klimt détenue par les musées français. 

La nouvelle directrice du Louvre souhaite aborder son nouveau mandat sans limites et avec une grande curiosité. Selon cette fan de David Bowie, elle n’aura « aucune difficulté à passer de la haute culture à la pop culture ».

Quel avenir pour le Louvre ?

Elle souhaite faire du Louvre « un musée universel » et « contemporain, qui aide à comprendre ce qui se joue dans notre époque, un lieu excitant pou r tous les âges, où dialoguent les civilisations, où l’on éduque à la tolérance ». Par ailleurs, elle a déjà annoncé qu’un département dédié aux arts de Byzance allait être créé. 

Réputée pour son sang-froid, sa capacité à relever des défis gargantuesques et son sens de l’humour, la présidente semble avoir trouvé chaussure à son pied.

Par Aurélie Billecard, pour Globe Échos