Cent ans après un massacre d'Afro-Américains, Tulsa attend Biden et espère des réparations
GLOBE ÉCHOS | 01/06/21 09:49
"Je veux qu'il ressente notre douleur": à Tulsa, ville meurtrie par un massacre racial en 1921, Joe Biden est attendu de pied ferme mardi par les Afro-Américains, qui espèrent qu'il entendra leur appel à des réparations financières.
Le président démocrate, qui bénéficie d'un large soutien dans la population noire américaine, participera mardi aux commémorations du centenaire d'un des pires épisodes de violence raciste de l'histoire des Etats-Unis.
Kristi Williams, activiste et descendante de victimes, souhaite que Joe Biden leur "rende justice". "Il y a 100 ans, nos logements, notre développement économique ont été stoppés, nos terres ont été prises."
Aujourd'hui, le pays "a l'opportunité de réparer ce tort", dit-elle à l'AFP.
Le 31 mai 1921, des hommes noirs venus défendre un jeune Afro-Américain arrêté et accusé d'avoir agressé une femme blanche s'étaient trouvés face à des centaines de manifestants blancs en colère devant le tribunal de Tulsa.
Dans une ambiance tendue, des coups de feu avaient été tirés, et les Afro-Américains avaient fui vers leur quartier de Greenwood.
Le lendemain, à l'aube, des Blancs avaient pillé et brûlé commerces et maisons de ce qui était alors surnommé "Black Wall Street", exemple de réussite économique.
Comme les pertes économiques engendrées, le bilan humain est difficile à estimer, mais selon les historiens jusqu'à 300 Afro-Américains ont perdu la vie, et près de 10.000 se sont retrouvés sans abri, sans qu'un seul responsable blanc soit condamné.
La police, qui n'avait pas essayé d'arrêter la tuerie, avait même armé certains émeutiers, selon le rapport d'une commission d'enquête.
Lundi, Joe Biden a estimé que le gouvernement américain devait "reconnaître le rôle qu'il a joué dans le fait d'arracher leur richesse et leurs opportunités aux quartiers noirs", dont Greenwood.
A Tulsa, ce n'est qu'un début. Les habitants attendent davantage de la part d'un président qui s'est prudemment déclaré favorable à ce que la question soit étudiée.
- Afros-Américains lésés -
Lundi, le maire de Tulsa s'est formellement excusé pour "l'incapacité de la municipalité à protéger notre communauté en 1921".
"Les victimes -hommes, femmes, jeunes enfants- méritaient mieux de la part de leur ville", a affirmé G.T. Bynum dans une déclaration.
Afp, édité par Guillaume Bati
derniers tweets
-
Entre modernité et tradition, le futur roi William fête ses 40 ans
-
Ligue des nations : battue par la Croatie, la France perd son titre
-
Parmi les 15 ministres candidats, Borne, Véran et Attal confortés, Montchalin en danger
-
L’assaut du Capitole, « une tentative de coup d’État » fomentée par Trump
-
Inde: la mort de trois soeurs illustre la violence conjugale liée à la dot
-
Au palais de Buckingham, la foule venue en masse pour un événement "historique"
-
Johnny Depp remporte son procès en diffamation contre Amber Heard
-
Finale de la LDC, Liverpool-Real Madrid : Qui a dit que le Real avait besoin de Mbappé ?
-
Fusillade dans une école du Texas : comment la NRA, le lobby américain pro-armes, réussit à empêcher...
-
Joe Biden assure que les Etats-Unis défendront Taïwan en cas d'invasion chinoise
-
Pénurie de lait pour bébé : un avion militaire achemine 35 tonnes de lait en poudre aux Etats-Unis depuis...
-
Pap Ndiaye, un historien spécialiste des minorités devient ministre français de l'Education