Macron rend hommage à Samuel Paty, "héros tranquille" de la République

GLOBE ÉCHOS | 21/10/20 20:57

Emmanuel Macron a présidé mercredi soir à La Sorbonne une cérémonie d'hommage national à l'enseignant Samuel Paty, "héros tranquille", "visage de la République" dont l'assassinat près de son collège par un musulman radicalisé a ému la France.

Les présidents des Assemblées, l'ensemble du gouvernement et des personnalités comme la maire de Paris Anne Hidalgo et l'ancien président François Hollande ont fait face au cercueil du professeur de 47 ans, père d'un enfant de cinq ans, déposé dans la cour de l'historique université, au coeur de Paris.

Samuel Paty a été tué "parce qu'il incarnait la République qui renaît chaque jour dans les salles de classe, la liberté qui se transmet et se perpétue à l'école", a dit Emmanuel Macron, qui a remis au professeur les insignes de la Légion d'honneur à titre posthume.

"Samuel Paty fut tué parce que les islamistes veulent notre futur et qu'ils savent qu'avec des héros tranquilles tels que lui, ils ne l'auront jamais", a poursuivi le chef de l'Etat.

Pour Emmanuel Macron, le défunt est "la victime de la conspiration funeste de la bêtise, du mensonge, de l'amalgame, de la haine de l'autre, de la haine de ce que profondément, existentiellement, nous sommes".

"Samuel Paty est devenu vendredi le visage de la République, de notre volonté de briser les terroristes, de réduire les islamistes, de vivre comme une communauté de citoyens libres dans notre pays", a dit le président.

 

MARSEILLAISE

Durant l'émouvante cérémonie conclue par une Marseillaise, un ami de l'enseignant a lu un texte de Jean Jaurès "aux instituteurs et institutrices". Une élève a lu une lettre d'Albert Camus à son instituteur devant le cercueil arrivé sur les lieux au son de la chanson "One" du groupe U2.

Professeur d'histoire-géographie, Samuel Paty a été décapité vendredi près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un réfugié russe d'origine tchétchène après avoir été la cible d'une campagne hostile sur les réseaux sociaux pour avoir présenté des caricatures de Mahomet dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression.

Plusieurs journaux, dont les hebdomadaires L'Express et Marianne ainsi que le quotidien régional La Nouvelle République, ont choisi de publier des caricatures de Mahomet, également à l'origine de la tuerie survenue en janvier 2015 à la rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, dont le procès est en cours.

Pendant l'hommage à La Sorbonne, la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, a fait projeter des caricatures de journalistes de Charlie Hebdo, dont certains ont été assassinés, sur les hôtels de région à Toulouse et Montpellier.

"Aucune faiblesse, aucune compromission avec les ennemis de la République", a-t-elle écrit dans un communiqué.

 

Reuters, Avec Globe Echos

 

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