Un métro à Quito
GLOBE ÉCHOS | 20/06/20 17:29
En Amérique Latine, plusieurs capitales disposent déjà de systèmes de métro notamment Santiago du Chili, Buenos Aires, Mexico, Caracas, Lima et Brasilia. En dépit des contraintes géographiques ou de l’investissement financier, ces infrastructures permettent d’améliorer la mobilité au sein de l’espace urbain et faciliter les déplacements des habitants d’un point à l’autre de la ville.
À Quito, les chantiers pour la construction d’un métro ont commencé en 2016 pour l’établissement d’une ligne continue traversant la ville du nord au sud. En effet, la capitale équatorienne est sur un axe nord-sud dans une vallée de la Cordillère des Andes. Les travaux ont nécessité 400.000 personnes par jour et un budget initial de 2009 millions de dollars USD. D’une longueur de 22 kilomètres, il relie la zone d’El Labrador, dans le nord de Quito, à celle de Quitumbe, dans le sud. Il permet de réduire le temps de voyage entre les deux sites de plus de 2 heures à une trentaine de minutes. Cette ligne dispose de 15 stations allant du nord au sud et traversant la métropole andine.
Dans le cadre de cette première ligne de transport métropolitain dans la capitale de l’Equateur, des extensions sont désormais envisagées pour étendre le système de transport urbain. Une deuxième ligne est ainsi considérée à partir du terminal septentrional d’El Labrador vers la station de La Ofelia. Elle compterait 4 stations de métro sur une ligne de 5 kilomètres d’extension. Pour ce prochain chantier, les autorités responsables du projet estiment le budget nécessaire à 350/400 millions de dollars USD. Deux autres projets d’extension du système métropolitain sont également envisagés pour agrandir le service de transport à Quito.
À l’heure actuelle, la capitale équatorienne dispose déjà deux lignes de métrobus situées sur un axe nord-sud, l’une sur le flanc occidental, l’autre sur le flanc oriental. Elle compte également un service de bus et des taxis qui traversent les différents quartiers de la ville. L’établissement d’un service de métro est en soi une véritable réussite pour la ville étant donné son relief particulier. En effet, Quito se situe dans une vallée de la Cordillère des Andes et plusieurs de ses quartiers sont à flanc de montagne rendant ainsi difficile la construction d’un réseau souterrain. Il faut également souligner l’importance de l’investissement en capital et en infrastructures. Dans le domaine financier, les frais engagés par les autorités équatoriennes sont importants et il faut rappeler le récent accord engagé avec la Chine en 2018 à travers un prêt financier auprès du géant chinois.
Thomas Péan, correspondant Globe Échos en Amérique latine
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