Sur Telegram, la moitié des contenus sur la Shoah "nient ou falsifient les faits" (étude)

GLOBE ÉCHOS | 13/07/22 22:18

La négation et la falsification de la #Shoah "sont abondantes sur Telegram", dont près de la moitié (49%) du contenu public sur le sujet "nie ou falsifie les faits", indique un rapport de l'Unesco publié mercredi en partenariat avec le Congrès juif mondial (CJM).

"Ces posts, facilement accessibles à toute personne à la recherche d'informations sur l'Holocauste, sont souvent explicitement antisémites", regrette l'Unesco après l'étude de 4.000 messages sur la Shoah publiés sur cinq grandes plateformes, dont #Telegram, "connu pour son manque de modération et de recommandations claires à destination de ses utilisateurs".

Ce taux dépasse les 80 % pour les messages en allemand sur Telegram, et atteint près de 50 % pour ceux en anglais et en français, poursuit l'agence onusienne, dont le rapport a été réalisé grâce aux travaux de l'#Oxford Internet Institute.

Négation et falsification sont également présentes sur les autres réseaux, mais dans une moindre mesure, car ils sont modérées : quelque 19% du contenu relatif à la Shoah sur #Twitter est négationniste, contre 17% sur #TikTok, 8% sur #Facebook et 3% sur #Instagram, souligne l'#Unesco.

"De toute évidence, lorsque les plateformes agissent de concert pour s'attaquer à cette forme spécifique de discours haineux, les résultats obtenus sont concluants", remarque Ronald Lauder, le président du Congrès #juif mondial.

Pour échapper aux modérateurs, les négationnistes habillent désormais leur discours d'humour, pointe le rapport de l'Unesco. En utilisant des "mèmes [images ou photomontages déclinés massivement sur internet, NDLR] humoristiques et parodiques", ils tentent de "normaliser les idées antisémites, en leur donnant l'apparence d'idées communément admises", dénonce-t-il.

Six millions de juifs sont morts dans la Shoah, l'entreprise d'extermination des juifs d'#Europe menée par l'Allemagne hitlérienne pendant la seconde guerre mondiale.

 

Par Guillaume Bati , avec l'Afp pour Globe Échos

 

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