Refus d’obtempérer : Mélenchon se met à dos les syndicats de policiers
GLOBE ÉCHOS | 07/06/22 09:17

Le contrôle au cours duquel un conducteur a été grièvement blessé et une passagère tuée par des tirs policiers samedi à Paris a viré à la querelle politique lundi entre Jean-Luc Melenchon, ses adversaires et les syndicats de #police, à une semaine du premier tour des législatives. Le chef de file des Insoumis, qui brigue le poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche réunie, n'a pas tardé à s'exprimer après le contrôle opéré dans le 18e arrondissement de la capitale.
Dans deux tweets samedi et dimanche, #JeanLucMélenchon a dénoncé « une police (qui) tue », coupable d'appliquer « la peine de mort pour un refus d'obtempérer » et exerçant « un abus de pouvoir inacceptable ». « Le préfet approuve ? Le ministre félicite ? La honte, c'est quand ? » a-t-il ajouté, s'en prenant aussi au syndicat Alliance qui a pris la défense des fonctionnaires, qualifié de « groupe factieux ». « Les policiers, les gendarmes méritent le respect. Ils font un travail courageux, difficile et risquent leur vie à chaque instant », lui a répondu le ministre de l'Intérieur #GéraldDarmanin, « les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner. Laissons les enquêtes se faire sans les utiliser comme des otages d'une campagne électorale ». #MarineLePen a de son côté dénoncé les mots « d'une gravité inouïe » de Jean-Luc Mélenchon. Alliance a annoncé un dépôt de plainte « dès demain » (mardi) et le syndicat Synergie accusé le chef des Insoumis de « tapiner un peu plus auprès du caïdat », alors qu'il « ne connaît rien à l'affaire ».
Auprès de France Info, David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), dénonce : « Comme d'habitude, c'est à la fois un manque de pudeur, un manque de respect, y compris pour les victimes. » Il estime que « montrer du doigt un coupable, si toutefois il y a un coupable, c'est suppléer la justice » et « regrette les postures totalement nauséabondes de Jean-Luc Mélenchon ». « Il y a une affaire pénale très grave, poursuit-il. Il y a trois policiers qui jouent leur carrière et leur avenir. Donc la pudeur serait le minimum qu'on pourrait attendre d'un leader politique. »
Trois personnes en garde à vue
Du côté de l'enquête, la garde à vue entamée dimanche dans les locaux l'inspection générale de la police nationale des deux hommes et de la femme qui auraient tiré sur le véhicule a été prolongée lundi, selon le parquet de Paris. Ces policiers sont entendus pour « violences ayant entraîné une interruption totale de travail de plus de 8 jours avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique » et « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique ». La garde à vue a été décidée « en raison de la gravité des conséquences des tirs réalisés et afin de vérifier les conditions d'usages de leurs armes par les intéressés », selon le parquet.
La passagère avant, née en 2001 selon une source proche du dossier, et touchée par balle à la tête, est décédée dimanche. « La garde à vue se poursuit pour analyser l'ensemble des éléments et comprendre l'enchaînement de ces faits dramatiques », a déclaré auprès de l'Agence France Presse l'avocat des policiers, Me Laurent-Franck Liénard. « Pour mes clients, cette mesure de garde à vue est particulièrement éprouvante, mais ils en acceptent le principe et collaborent pleinement aux investigations ».
Le conducteur grièvement blessé
Le conducteur soupçonné d'avoir refusé d'obtempérer a lui été très brièvement placé lundi en garde à vue pour « tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique », selon le parquet. Sa garde à vue à l'hôpital a été levée peu de temps après avoir débuté, l'homme de 38 ans, grièvement blessé par balle au thorax, n'étant pas en état d'être entendu à ce stade. Les faits se sont déroulés samedi en fin de matinée, lorsque des fonctionnaires à VTT ont voulu contrôler « une voiture avec quatre passagers, dont l'un ne portait pas sa ceinture de sécurité », a relaté une source policière. Alors qu'ils s'en approchaient, la voiture a pris la fuite. Un peu plus loin, alors que les policiers tentaient à nouveau de le contrôler, le conducteur a démarré et « foncé » sur les policiers qui, selon la police, ont fait usage de leurs armes et atteint le conducteur et une passagère.
Les deux passagers arrière n'ont pas été atteints. L'un d'entre eux a raconté lundi sur RTL que le conducteur, sans permis, avait « avancé un peu » et « ne s'est pas arrêté » quand un policier le lui a ordonné. Le véhicule s'est retrouvé dans « un genre d'embouteillage » et des coups de feu ont été tirés. « Mon ami a remis la première et a redémarré après les coups de feu », a assuré cet homme. Il y a un mois et demi, un policier a été mis en examen pour « homicide volontaire », soupçonné d'avoir tué dans la nuit du 24 au 25 avril avec une arme automatique le conducteur et un passager d'une voiture qui aurait forcé un contrôle sur le Pont-Neuf à Paris.
Par Globe Échos (avec AFP)
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