Chasse à l'homme après une nouvelle attaque meurtrière en Israël
GLOBE ÉCHOS | 06/05/22 11:55
La police israélienne mène vendredi une chasse à l'homme au lendemain d'une attaque fatale à trois personnes dans la grande banlieue de Tel-Aviv, perpétrée le jour de l'anniversaire de la création de l'Etat hébreu.
Cette attaque --la sixième visant des Israéliens depuis le 22 mars-- est survenue à Elad, dont une partie des 50.000 habitants sont des juifs ultra-orthodoxes, dans le centre du pays.
La police a lancé un appel pour obtenir des informations sur la cachette des assaillants, diffusant les photos et les noms de deux Palestiniens soupçonnés d'avoir commis cette attaque qui a aussi fait quatre blessés, dont trois grièvement, selon la Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.
Les deux hommes recherchés, Assad Youssef Al-Rafai, 19 ans, et Tzabhi Amad Abu Shakir, 20 ans, sont originaires du village de Rummanah, dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon un communiqué de la police.
"La scène de l'attaque était complexe", a expliqué le secouriste israélien Alon Rizkan, de la MDA. Lui-même a vu un homme de 40 ans mort près d'un rond-point, puis un autre homme inconscient dans un parc adjacent, dont le décès a finalement été prononcé, et un autre à ses côtés qui a succombé à ses blessures.
Les trois victimes de l'attaque sont Yonatan Habakuk, 44 ans et Boaz Gol, 49 ans, tous deux habitants de Elad, et Oren Ben Yiftah, 35 ans, habitant de Lod (centre), a annoncé sur #Twitter le Premier ministre israélien #NaftaliBennett, ajoutant que "les terroristes et leurs soutiens paieront le prix".
Le ministre israélien de la Défense #BennyGantz a annoncé le bouclage jusqu'à dimanche de la bande de #Gaza et de la #Cisjordanie occupée afin "d'éviter la fuite de terroristes" vers ce territoire palestinien.
Attaque "odieuse"
Jeudi soir, alors que des hélicoptères survolaient la ville d'Elad, des femmes penchées par-dessus leurs balcons ont observé des responsables des pompes funèbres emporter les corps des victimes.
Les mouvements islamistes armés palestiniens du #Hamas et du Jihad islamique ont "célébré" une attaque "héroïque", sans la revendiquer, dans des communiqués séparés. Il s'agit d'une "réaction" aux tensions récentes à #Jérusalem.
De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné "le meurtre de civils israéliens" qui "mènent à une détérioration de la situation", selon l'agence palestinienne Wafa.
L'attaque a aussi été condamnée par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui l'a qualifiée de "particulièrement odieuse" selon ses services.
Au total, depuis le 22 mars, 18 personnes ont été tuées dans des attentats anti-israéliens, perpétrés par des Arabes israéliens et des Palestiniens.
Dans la foulée des premières attaques, les forces israéliennes ont mené une série d'opérations en Cisjordanie occupée. Au moins 26 Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués.
Et des heurts entre policiers israéliens et des Palestiniens ont fait près de 300 blessés ces dernières semaines sur l'esplanade des Mosquées, située dans la partie palestinienne de Jérusalem, occupée depuis 1967 par Israël.
Tensions à #Jérusalem
"Cette opération (à #Elad) témoigne de la colère de notre peuple face aux attaques de l'occupation contre les lieux saints. La prise d'assaut de la mosquée al-Aqsa ne peut rester impunie", a prévenu Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, enclave palestinienne de 2,3 millions d'habitants.
"La profanation par les forces d'occupation (nom donné à la police et à l'armée israélienne par des Palestiniens) et des gangs de colons à al-Aqsa a franchi toutes les lignes rouges", a renchéri Muhammad Hamid Abu Al-Hassan, du bureau politique du Jihad islamique.
De nouveaux accrochages ont eu lieu jeudi près de la mosquée al-Aqsa, sur l'esplanade des Mosquées où des fidèles juifs ont voulu à nouveau se rendre en nombre à l'occasion du 74e anniversaire de la création de l'État Israel selon le calendrier hébraïque, qui coïncidait avec la fin des célébrations musulmanes de l'Aïd al-Fitr.
En vertu d'un statu quo tacite, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade --troisième lieu saint de l'islam et lieu le plus sacré du judaïsme sous son nom de "Mont du Temple"-- mais sans y prier.
Un nombre croissant de juifs s'y rendent, et le fait que certains d'entre eux y prient subrepticement suscite des craintes d'une remise en cause de ce statu quo chez de nombreux #musulmans.
Au cours des dernières semaines, le gouvernement israélien a répété ne pas vouloir changer le statu quo.
Justin Newsom, avec l'Afp pour Globe Échos
derniers tweets
-
Entre modernité et tradition, le futur roi William fête ses 40 ans
-
Ligue des nations : battue par la Croatie, la France perd son titre
-
Parmi les 15 ministres candidats, Borne, Véran et Attal confortés, Montchalin en danger
-
L’assaut du Capitole, « une tentative de coup d’État » fomentée par Trump
-
Inde: la mort de trois soeurs illustre la violence conjugale liée à la dot
-
Au palais de Buckingham, la foule venue en masse pour un événement "historique"
-
Johnny Depp remporte son procès en diffamation contre Amber Heard
-
Finale de la LDC, Liverpool-Real Madrid : Qui a dit que le Real avait besoin de Mbappé ?
-
Fusillade dans une école du Texas : comment la NRA, le lobby américain pro-armes, réussit à empêcher...
-
Joe Biden assure que les Etats-Unis défendront Taïwan en cas d'invasion chinoise
-
Pénurie de lait pour bébé : un avion militaire achemine 35 tonnes de lait en poudre aux Etats-Unis depuis...
-
Pap Ndiaye, un historien spécialiste des minorités devient ministre français de l'Education