Open d’Australie : un juge ordonne la libération de Novak Djokovic

GLOBE ÉCHOS | 10/01/22 12:39

« Qu’est-ce que cet homme aurait pu faire de plus ? » Le juge en charge de l’audience judiciaire concernant le visa de Novak Djokovic semblait lundi ouvert aux arguments de la défense du numéro un mondial qui s’est vu refuser le droit de participer à l’Open d’Australie pour raison sanitaire. Les avocats de Djoko, retenu depuis cinq jours dans un centre pour migrants à Melbourne, tentaient de convaincre le tribunal fédéral que le joueur de 34 ans avait contracté le Covid en décembre, ce qui le dispenserait d’une vaccination obligatoire pour entrer sur le territoire.

Lors d’une audience que l’Agence France Presse a pu suivre en ligne, le juge fédéral Anthony Kelly a semblé prendre la défense du joueur de 34 ans, ce qui ne préjuge cependant en rien de sa décision finale alors que les avocats de l’Australie doivent également présenter leurs arguments. « Qu’est-ce que cet homme aurait pu faire de plus ? » a demandé le juge. Au terme de l’audience, il a ordonné la libération du tennisman. Mais le joueur n’est pas encore totalement tiré d’affaire.

Un risque d’expulsion subsiste

Le gouvernement australien étant confronté à une défaite humiliante et très médiatisée, l’avocat Christopher Tran a indiqué que le ministre de l’Immigration Alex Hawke pouvait encore ordonner l’expulsion de Djokovic. « On m’a dit que (le ministre) examinerait la possibilité d’exercer un pouvoir personnel d’annulation », a-t-il déclaré. Ce qui aurait pour conséquence de lui interdire toute entrée sur le territoire australien pendant trois ans. 

Rafael Nadal a estimé lundi que « le plus juste » était que Novak Djokovic puisse disputer l'Open d'Australie puisque « la justice a parlé » en ordonnant sa libération. « Même si je peux être d'accord ou non sur certaines choses avec Djokovic, la justice a parlé » et « je crois que le plus juste est que le numéro un mondial, qui veut entrer en Australie sans être vacciné contre le Covid-19, dispute le premier tournoi du grand chelem de l'année, a estimé Nadal sur la radio espagnole Onda Cero.

Reconnaissant être un peu « nerveux », le magistrat a estimé que le Serbe a fourni des preuves, émanant « d’un professeur et d’un médecin éminemment qualifié » concernant sa demande de dispense médicale. L’audience s’est ouverte avec du retard après un problème informatique dû à un trop grand nombre de connexions afin d’assister à sa retransmission en ligne. Des antivax ont partagé, en dépit d’une interdiction, le lien permettant de la suivre en la diffusant en direct sur YouTube. Le juge a finalement poursuivi l’audience sans retransmission publique en direct, avant qu’un accès restreint, dont l’Agence France-Presse a pu bénéficier, soit accordé.

Djokovic « complètement confus »

Selon les avocats du sportif, le joueur était « complètement confus », lorsqu’il a été entendu durant plusieurs heures dans la nuit du 5 au 6 janvier à l’aéroport de Melbourne. Ils ont notamment fait valoir qu’il a été privé de moyens de communication avec son entourage lors de son interrogatoire. L’Open d’Australie, où Djokovic ambitionne de s’offrir un 21e tournoi du grand chelem qui le placerait au sommet de l’histoire du tennis, devant ses deux rivaux historiques, Roger Federer et Rafael Nadal, débute dans sept jours et sa participation dépend entièrement de la décision d’Anthony Kelly.

 

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