Lifeline: la France accueillera une partie des migrants mais Macron critique l'ONG

GLOBE ÉCHOS | 26/06/18 22:21

La France sera un des six pays européens à accueillir les 233 migrants du navire humanitaire Lifeline que Malte va laisser accoster, a annoncé mardi le président français Emmanuel Macron, tout en reprochant à l'ONG allemande de "faire le jeu des passeurs".

Il s'agira de "quelques dizaines d'individus par pays" d'accueil, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse, à l'issue de sa visite au pape François. La veille au soir il a discrètement rencontré le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte.

Mais pour lui, l'ONG allemande Lifeline "a coupé le signal et elle est intervenue en contravention de toutes les règles et des garde-côtes libyens" ; elle "fait le jeu des passeurs", un reproche selon lui "indicible dans l'émotion collective".

Il rejoint ainsi certaines des critiques du gouvernement italien sur le rôle des ONG en Méditerranée.

"On ne peut pas accepter durablement cette situation car au nom de l'humanitaire cela veut dire qu'il n'y plus aucun contrôle. A la fin on fait le jeu des passeurs en réduisant le coût du passage pour les passeurs. C'est d'un cynisme terrible", a poursuivi le président français.

Il a aussi rappelé que l'Europe veut "renforcer sa coopération avec les garde-côtes" libyens pour "limiter les mouvements" de migrants car, selon lui, "la capacité à fermer cette route est la plus efficace et aussi la plus humaine".

"L’Europe peut prendre sa part mais elle ne peut pas prendre plus que sa part", a-t-il poursuivi. "Cette jeunesse part car elle n'a plus d'espoir". "Nous serons là pour être à la hauteur de nos principes mais sans dire que tout est possible et que l'Europe est un nouvel eldorado".

Le gouvernement maltais a accepté d'accueillir le Lifeline bloqué depuis des jours au large de ses côtes, que l'Italie avait refusé, mais avec un accord pour répartir les migrants parmi des pays membres volontaires. Parmi eux figurent le Portugal, la France mais aussi l'Italie.

Globe Échos avec AFP

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