Racisme: nouvelles répliques après PSG-OM, Neymar au coeur des débats

GLOBE ÉCHOS | 22/09/20 18:53

Accusations croisées de racisme par médias interposés, réseaux sociaux en effervescence avec Neymar au centre des débats: vidéos à l'appui, PSG et OM fourbissent leurs armes en vue de la procédure disciplinaire sur leur duel houleux du 13 septembre.

Mardi, neuf jours après cette rencontre électrique achevée sur cinq cartons rouges et une victoire phocéenne (1-0), la dernière controverse est venue de Marseille. Avec cette fois dans le viseur Neymar, la superstar parisienne, qui avait initialement accusé d'injures racistes un joueur marseillais, Alvaro Gonzalez.

Mais une source proche de l'OM souhaitant rester anonyme a affirmé mardi à l'AFP que le club phocéen disposait d'images vidéos qui démontreraient que le Brésilien aurait lui-même tenu des propos injurieux à l'encontre du défenseur japonais de Marseille Hiroki Sakai, à caractère raciste selon cette même source.

La radio espagnole Cadena Cope s'était la première fait l'écho de ces accusations, qu'aucun des deux clubs n'a souhaité commenter.

Une source proche du PSG qui a requis l'anonymat rejette ces allégations. Aucune image à même de les soutenir n'a filtré sur les réseaux sociaux.

"On confiera toutes nos expertises et analyses à l'instructeur" de la Ligue de football professionnel (LFP), a pour sa part déclaré à l'AFP un porte-parole de l'OM.

Plus d'une semaine après le choc au Parc des Princes terminé sur un début de bagarre, les répliques continuent, par médias espagnols, brésiliens ou français interposés.

- Vidéos et suspensions -

Le scénario se répète: un média fait état d'injures supposées visant un des protagonistes de la rencontre. Images ou non à l'appui, les réseaux sociaux s'enflamment, tandis que les joueurs incriminés et leurs clubs préparent leur défense devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), qui a placé l'affaire en instruction.

Neymar avait allumé la première mèche pendant le match, en accusant de racisme, devant les arbitres, le défenseur espagnol de l'OM Alvaro Gonzalez, qui le marquait et avec lequel il n'a cessé de se disputer.

"Racismo, no!", lui criait le Brésilien selon des images diffusées à la fin du match. Et Neymar avait enfoncé le clou d'un tweet rageur, regrettant de "ne pas avoir frappé ce connard au visage".

La commission de discipline, qui a déjà dégainé des sanctions pour les protagonistes de la bagarre (Neymar a ainsi écopé de deux matches de suspension), doit encore se pencher sur ces accusations de racisme. Selon le règlement disciplinaire du football français, le "comportement raciste/discriminatoire" est passible de 10 matches de suspension.

- Di Maria entendu mercredi -

Pour défendre sa superstar, le PSG a envoyé à la Ligue une vidéo allant dans le sens de son joueur, a confirmé mardi une source proche du club ayant requis l'anonymat.

D'autres accusations émanant de chaque camp sont aussi venues nourrir la polémique ces derniers jours.

Une chaîne espagnole a assuré que Neymar aurait proféré des injures homophobes envers Alvaro lors de la même altercation, suscitant des condamnations de l'association française Rouge Direct contre l'homophobie dans le sport.

Côté OM, l'entraîneur André Villas-Boas a accusé dès l'après-match le Parisien Angel Di Maria d'avoir craché en direction d'Alvaro, un geste passible de jusqu'à six matches de suspension. L'Argentin doit être entendu mercredi en visioconférence par la commission de discipline de la LFP, qui se réunit à partir de 18h00 (16h00 GMT).

Pour l'heure, la sanction la plus lourde a visé le Parisien Layvin Kurzawa, suspendu six matches pour un échange de coups avec Jordan Amavi (suspendu trois matches).

Alors que la date de clôture de l'instruction sur les accusations de racisme reste à déterminer, les nouveaux rendez-vous devant la LFP pourraient encore alourdir le bilan disciplinaire pour les deux clubs. Et écorner un peu plus l'image d'une des principales affiches de la Ligue 1.

 

Globe Echos

derniers tweets